Face à l’augmentation récente des prix des granulés de bois et à la possibilité d’une taxe carbone en 2023, avec plus du double du prix initialement pratiqué, faut-il s’attendre à ce que le prix des granulés de bois soit encore plus élevé l’année prochaine ? Aujourd’hui, on se penche sur l’incidence de cette hausse inattendue sur le marché et sur ce que cela peut signifier pour les consommateurs.
Quelle est l’évolution prévue du prix des granulés de bois pour 2023 ?
Le chauffage à bois a connu une large popularité en France ces dernières années. Le prix du granulé de bois, particulièrement intéressant par rapport à celui du gaz ou de l’électricité, y est largement associé. Or, depuis quelques mois, on assiste à une hausse vertigineuse des tarifs.
Une palette de granulés de bois coûtait 685€ TTC et correspondait à 66 sacs de 15kg avant l’augmentation constatée ces derniers mois. Aujourd’hui, le prix moyen constaté d’un sac à l’unité est 10,37€ TTC, soit 0.69 € TTC le kg. Les consommateurs en sont donc directement affectés et devront payer plus cher pour se chauffer.
Prévision pour 2022-2023 : pénurie et taxe carbone attendues
Selon les projections, la situation risque encore d’être plus difficile en 2023. En effet, plusieurs mesures sont envisagées : le poêle pourrait voir sa fiscalité augmenter avec la mise en place d’une taxe carbone encouragée par le gouvernement afin de réduire les émissions de CO2 et les impacts sur l’environnement. Cette mesure devrait entrer en vigueur au premier janvier 2023.
Il existe également un risque que les mois d’hiver 2022-2023 voient leurs stocks envoyés vers d’autres pays. Une possibilité qui tendrait à favoriser une pénurie et donc à encore alourdir le poids financier des chauffages solides pour les Français.
Quels sont les impacts sur le consommateur ?
Bien évidemment, une augmentation des prix aura un impact direct sur les consommateurs français qui se servent du granulé de bois comme combustible. Les particuliers utilisant un poêle ou une chaudière prendront en pleine face la hausse significative des coûts liés aux combustibles solides durant l’hiver 2022-2023.
Dans ce contexte, certains foyers seront contraints de modifier leurs habitudes d’utilisation et peine à couvrir la demande qui ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années. Cependant, on constate que la consommation moyenne par foyer et par ménage est relativement faible, ne dépassant pas les 2 sacs par mois au cours des 12 derniers mois.
Quelles solutions peuvent être envisagées par les particuliers ?
Pour optimiser les coûts, certaines solutions peuvent être envisagées par les consommateurs. Par exemple, il est possible de passer par un fournisseur d’énergie pour acheter plusieurs sacs à la fois et ainsi bénéficier de réductions sur le prix total unitaire.
Certains professionnels proposent également des aides pour l’acquisition d’une chaudière à granulés, sous forme de prêts à taux zéro ou de subventions qui permettent de réduire sensiblement le montant total à payer. Enfin, il est possible de faire appel à un spécialiste qui installera le système pour vous.
Comment la filière industrielle se prépare-t-elle à une hausse possible des prix ?
La production et la vente des granulés de bois sont très contrôlées en France. Les producteurs sont tenus de respecter des normes strictes et doivent se conformer au cahier des charges dressé par les pouvoirs publics.
Malgré ces mesures prises, le secteur attend toujours avec appréhension l’arrivée du premier janvier 2023 et l’application éventuelle d’une taxe carbone sur le chauffage solide. Cela impacterait non seulement le consommateur mais également cette filière économique qui comptait plus d’1,2 millions de tonnes produites en 2020 et dont la valeur moyenne est d’environ 540 €/tonne.
Conclusion : quelles perspectives pour le secteur de la production de granulés de bois ?
L’année 2023 semble particulièrement chargée pour le marché français du granulé de bois. La forte inflation rencontrée ces derniers mois ne devrait cesser que si une pluviométrie inhabituellement basse frappe le pays à l’automne 2022 et réduit drastiquement la demande en combustible solide.
Dans le cas contraire, une pénurie pourrait être signalée durant l’hiver 2022-2023 et un supplément significatif sera très probablement appliqué aux tarifs actuels suite à la mise en œuvre d’une taxe carbone sur le chauffage à bois.
Les consommateurs français ont donc tout intérêt à se prémunir contre une possible hausse des prix et seront bien avisés de mettre en place plusieurs stratégies possibles afin d’atténuer le poids financier des combustibles solides sur leur budget.